minimalisme et santé, l'accord parfait ! - julieherve.com

minimalisme et santé, l’accord parfait !

Le minimalisme a été un courant artistique des années 50, dans un New York en pleine vague du Pop Art, réponse artistique à la sociéte de consommation qui se mettait alors en place.  Héritier du Bauhauss, on peut résumer sa devise aux mots de Ludwig Mies van der Rohe : « less is more », que l’on pourrait traduire par « qui peut le plus peut le moins ».

Redevenu à la mode parce qu’elle est une réponse aux enjeux environnements actuels, il ne faut pas oublier que vivre avec juste le nécessaire fut la réalité de nombreuses communautés humaines sur l’ensemble du globe à travers le temps et les âges. Le minimalisme nous demande donc de revenir à la source, à nos origines d’Homme, à notre condition d’être vivant sur une planète aussi malade que nous.

Se dépouiller de nos objets n’est pas si facile me direz-vous. Nous sommes tellement habitués à vivre avec eux sans plus les voir. L’un de vous a t-il assez de temps et de courage pour compter l’entièreté de ses objets de la plus petite cuillère au dernier objet qui fit son entrée chez vous ? Je ne l’ai pas fait non plus, je suis découragée d’avance. J’ai encore du chemin avant que cette tâche puisse être exécutée sans trop d’effort et de temps. Avons nous tous la même définition du superflu ? Avons nous besoin des mêmes objets dans notre vie ? Comme la définition du bonheur, ce qui est essentiel à nos vies dépend de notre identité. Il y a autant de définitions de « l’essentiel » que de définitions du bonheur. Il n’y a donc pas une seule définition de ce qui est indispensable à la vie, une fois sortie de l’eau, d’un minimum de nourriture et d’un abri pour se protéger. Si certains peuvent vivre sans musique, d’autres ne peuvent vivre sans leur vélo, d’autres encore sans un livre ou pourquoi pas sans leur collection d’objets fétiches. Si je sors sans maquillage, je ne peux me passer de ma lotion tonifiante et de ma tenue favorite, simple et confortable en toute circonstance. Alors que certains ne pourront faire l’impasse sur leur garde robe, d’autres vivrons avec deux pantalons et quatre t-shirts sans aucun souci. Aucun jugement à avoir là dessus, c’est notre identité qui définit nos besoins, nos essentiels et nous sommes tous uniques ! L’important est plutôt de découvrir qui nous sommes derrière nos objets. On revient à cette question que l’on promène de notre enfance jusqu’à la presse people : qu’emporteriez-vous sur une île déserte ? Ça vaut le coup de se poser la question. Une fois éliminés les objets de survie tels que les allumettes, le couteau, les couvertures, etc si vous deviez emporter avec vous 5 objets avec vous lesquels emporteriez-vous ? S’il fallait en sauver 5 des flammes, vous garderiez quoi ? Dans les commentaires sous le #indispensable, notez moi votre sélection, ça m’intéresse !

Se dépouiller pour s'enrichir

J’aime régulièrement relire « L’art de la simplicité – Simplifier sa vie, c’est l’enrichir ». Ce livre de Dominique LOREAU je l’ai découvert lorsque j’étais étudiante – ah, ce temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître 😉  – Il m’a fallu environ 20 ans pour le vivre pleinement ce qui me fascinait dans le Japon ancestral dont l’auteur parle. La seule possession est bien loin d’une grande maison pleine de meubles et d’objets. Des pièces vides, amovibles grâce à leur cloison, une natte au sol pour dormir, un bol, une paire de baguette et des getas (sandales de bois). Tout tient dans un baluchon et permet de se concentrer sur l’esprit, le moment présent plutôt que de se répandre sur le passé des objets qui les entourent. Posséder ces seuls objets vous rend plus riches que tous les trésors des grands rois. Moi qui avait été élevé dans la contemplation des richesses de notre patrimoine français dont les grands de l’histoire ont parsemé nos paysages de châteaux et de trésors plus beaux les uns que les autres, j’étais admirative, envieuse de la sobriété de ces riches hommes du pays du soleil levant. Mais à l’époque, je reste convaincue que mon bien être intérieur est synonyme d’un intérieur confortable, richement décoré et rangé comme un catalogue d’ameublement. Un tel dépouillement m’est alors impossible. Ma route a croisé celle de Léonard de Vinci, Pierre Rahbi, Maria Montessori, Socrate, Bouddha, Mère Thérésa. Autant d’illustres représentants de ce que le dépouillement peut offrir de meilleur. Ces illustres humains nous ramènent tous à la réalité de notre condition humaine, à notre place parmi les animaux, les êtres vivants de cette planète, notre besoin essentiel de communier avec la nature plutôt que de l’épuiser et la détruire.

La santé dans tout ça ?

L’être humain pour être sain de corps et d’esprit doit vivre dans un environnement en lien avec ses besoins premiers ni plus, ni moins. L’accumulation d’objets nous éloigne de nous-même en nous rendant esclave du temps, de l’argent que nous devons leur consacrer. Vider nos placards, nos maisons, nos vies c’est un acte de santé fort ! C’est avoir une meilleure santé mentale et une plus grande espérance de vie. Sans tous devenir des moines tibétains, cela vaut la peine d’y réfléchir.

Je suis depuis 2019, Vicky PAYER sur son site https://vivreavecmoins.com/

Cette jeune québécoise nous explique comment elle s’est tournée vers le minimalisme au départ pour rembourser une dette très importante. De fil en aiguille, elle nous livre les bienfaits pour sa santé en changeant sa façon de vivre, son activité, sa vie professionnelle. Aujourd’hui bien plus épanouie et en meilleure santé que lorsqu’elle a commencé par nécessité financière son parcours minimaliste, elle est la preuve vivante que le minimalisme est un atout santé certain.

Moins d'objets, moins de charge mentale

La charge mentale est un fléau du 21ème siècle, particulièrement pour les femmes, qui finit régulièrement en burn out. Notre cerveau traite aujourd’hui autant d’informations en une journée que nos aïeux vivant en 1800 en traitaient en 100 ans ! Notre cerveau n’est pas conçu pour traiter de manière consciente autant de stimulations. Nous vivons donc en pilote automatique 99,90% du temps ! Alléger notre environnement, c’est alléger notre cerveau ! Le mot clutter, qui veut dire « encombrement, fouillis, désordre » vient du mot clog qui signifie « caillot ». De même qu’un caillot peut perturber la circulation sanguine, le désordre bloque le bon fonctionnement d’un intérieur. » Dominique LOREAU – L’art de la simplicité – Simplifier sa vie, c’est l’enrichir

Maria Montessori décrivait très bien le besoin du petit humain d’évoluer dans un environnement sobre, épuré du superflu pour voir naître chez lui le calme et la concentration. Un enfant dans un espace saturé d’objets va simplement s’agiter passant d’un objet à un autre sans jamais se poser. L’être humain est construit pour apprécier les détails minutieux avec tous ses sens. Cinq sens en éveil qui scannent l’environnement chaque seconde de tout ce qui l’entoure, voilà le point de départ de notre saturation quotidienne, l’origine de notre fatigue permanente. Si vous pouvez aisément prendre le temps de goûter, sentir, toucher, écouter et voir quelques objets, cela devient mission impossible avec des dizaines d’entre eux.

Alléger notre emploi du temps

Si on réfléchit, savez-vous combien de temps par jour vous prenez pour nettoyer, ranger, réparer, remplacer vos objets et vos biens ? Si vous deviez compter les objets qui vous entourent de la plus petite cuillère au fauteuil, combien y en a t-il selon vous ? Si comme moi, vous êtes découragés à l’idée de les compter ou les lister, c’est qu’il y en a encore trop ! Pourtant, depuis 18 mois maintenant je vis avec ma famille en habitat nomade. Nous sommes passés d’un appartement de 100m² à un habitat de 10 m². Nous avons vendu, donné et jeté (ce qui n’était plus utilisable de quelque manière que ce soit) 90% de nos biens. Constater la quantité de ce que cela représente m’a mis les larmes aux yeux. Comment 4 personnes peuvent à ce point porter atteinte à la planète sans même s’en apercevoir. Pourtant, nous faisions déjà de notre mieux pour trier les déchets, éviter les achats impulsifs, favoriser le vrac, le frais, le local. Aujourd’hui sur les 10% qui nous restent, 7% sont stockés et utilisés une à deux fois par an au mieux, parfois jamais depuis 18 mois. Et même dans les 3% que nous promenons chaque jour, nous pourrions encore faire du tri. Alors qu’il me fallait une bonne journée par semaine pour faire mon ménage, mon rangement, le linge, … aujourd’hui 30 à 40 min par jour suffisent amplement pour une qualité de rangement et de confort supérieur, soit 4h30 par semaine grand maximum. J’ai récupéré ainsi facilement 4 à 5 heures par semaine, vous imaginez ! Du temps pour prendre plaisir à se promener, prendre soin de soi, cuisiner, lire, …Autant d’activités essentielles pour être en bonne santé.

 

Je ne dis pas que tout le monde doit aller jusque là, c’est mon expérience. On peut très bien épurer une habitat sédentaire et passer ainsi moins de temps à se préoccuper de tâches quotidiennes qui encombrent notre esprit et notre emploi du temps.

La sobriété dans l'assiette

Lorsqu’on épure son environnement, c’est pour un mieux être de l’esprit, désencombrer l’assiette c’est épurer le corps, l’alléger d’un travail et d’un poids inutile. Revenir à une alimentation saine et simple, en évitant les recettes sophistiquées, les restes et le gaspillage alimentaire. Si l’on parle du « bol alimentaire » en médecine, c’est parce que la taille moyenne d’un estomac adulte est celui d’un bol. Nous ne devrions jamais charger notre estomac d’une quantité plus importante que ce que peut contenir un bol soit l’équivalent d’un ou deux poings. La récurrence de l’apport alimentaire a aussi son importance. Il faut 6 à 8 heures environ pour la première phase de digestion. Nous ne devrions pas nous nourrir plus de deux fois par jour sur nos 16h de veille et jeûner pour les 8h de sommeil pour permettre une meilleur récupération du corps.

« Dans la nature, le lion ne prélève pas au-delà de ce qui lui est nécessaire. Il n’a pas d’entrepôt ni de banque d’antilopes. » Pierre RABHI, Graines de possibles, regards croisés sur l’écologie Si la moitié de la planète souffre de ne pas manger assez, l’autre moitié souffre de trop manger. Alimentation trop riche, transformée, grasse, sucrée, chimique, en trop grande quantité, goûter, collation, grignotage, notre santé souffre d’un encombrement alimentaire du corps favorisant les rhumes, rhumatismes, arthrite, stress, cancers et autre. Le corps pour bien fonctionner doit être « propre », nettoyé de ses toxines et « léger » dans le sens vide régulièrement de toute nourriture qui l’oblige à une fatigue intense de digestion permanente. Le minimalisme est une des réponses aux enjeux écologiques et de santé actuels. Utilisez moins d’objets mais de meilleure qualité, c’est favoriser les matériaux nobles, l’artisanat local, le savoir faire humain plutôt que celui d’une machine. C’est réunir le beau et l’utile. C’est choisir la qualité plutôt que la quantité. Par essence, le minimalisme respecte la planète. Une nature mieux respectée, c’est une nature moins polluée et des humains moins malades de se nourrir et de respirer la pollution qu’ils ont eux-même créée … Le minimalisme, c’est le ticket gagnant de la santé de tous et la garantie d’une alimentation de meilleure qualité !

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Alors comment franchir le pas ?

On ne peut pas passer de tout à rien en claquant des doigts, c’est un travail personnel de longue haleine mais une aventure merveilleuse ! Voici un exercice pratique et simple pour commencer en douceur. Si vous aviez l’obligation de vous débarrasser de 5 objets chez vous, des objets dont vous pourriez finalement vous passer, lesquels choisiriez- vous ? Moi, par exemple, le premier que j’ai abandonné c’est le micro-ondes, il a quitté ma maison il y a 6 ans et il ne me manque pas du tout. Et vous pourriez-vous vivre sans micro-ondes ? Dites-moi le dans les commentaires, je suis curieuse de connaître votre avis ainsi que les 5 objets que vous avez choisis.

Une fois la liste faites, passez à l’action ! Vendez, donnez, recyclez ces 5 objets et faites le point deux semaines plus tard pour savoir si cela vous manque beaucoup ou pas. Puis refaites une liste de 5 objets et ainsi de suite …

En attendant de vous lire, aimez-vous et prenez soin de vous

Julie HERVE

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Les 5 clés d'une alimentation santé

Facilement et rapidement, sans régime, sans changer le contenu de ton assiette, sans frustration, tu gagneras en énergie, te sentira plus léger et en meilleure forme.

Le minimalisme a été un courant artistique des années 50, dans un New York en pleine vague du Pop Art, réponse artistique à la sociéte de consommation qui se mettait alors en place.  Héritier du Bauhauss, on peut résumer sa devise aux mots de Ludwig Mies van der Rohe : « less is more », que l’on pourrait traduire par « qui peut le plus peut le moins ».

Redevenu à la mode parce qu’elle est une réponse aux enjeux environnements actuels, il ne faut pas oublier que vivre avec juste le nécessaire fut la réalité de nombreuses communautés humaines sur l’ensemble du globe à travers le temps et les âges. Le minimalisme nous demande donc de revenir à la source, à nos origines d’Homme, à notre condition d’être vivant sur une planète aussi malade que nous.

Se dépouiller de nos objets n’est pas si facile me direz-vous. Nous sommes tellement habitués à vivre avec eux sans plus les voir. L’un de vous a t-il assez de temps et de courage pour compter l’entièreté de ses objets de la plus petite cuillère au dernier objet qui fit son entrée chez vous ? Je ne l’ai pas fait non plus, je suis découragée d’avance. J’ai encore du chemin avant que cette tâche puisse être exécutée sans trop d’effort et de temps. Avons nous tous la même définition du superflu ? Avons nous besoin des mêmes objets dans notre vie ? Comme la définition du bonheur, ce qui est essentiel à nos vies dépend de notre identité. Il y a autant de définitions de « l’essentiel » que de définitions du bonheur. Il n’y a donc pas une seule définition de ce qui est indispensable à la vie, une fois sortie de l’eau, d’un minimum de nourriture et d’un abri pour se protéger. Si certains peuvent vivre sans musique, d’autres ne peuvent vivre sans leur vélo, d’autres encore sans un livre ou pourquoi pas sans leur collection d’objets fétiches. Si je sors sans maquillage, je ne peux me passer de ma lotion tonifiante et de ma tenue favorite, simple et confortable en toute circonstance. Alors que certains ne pourront faire l’impasse sur leur garde robe, d’autres vivrons avec deux pantalons et quatre t-shirts sans aucun souci. Aucun jugement à avoir là dessus, c’est notre identité qui définit nos besoins, nos essentiels et nous sommes tous uniques ! L’important est plutôt de découvrir qui nous sommes derrière nos objets. On revient à cette question que l’on promène de notre enfance jusqu’à la presse people : qu’emporteriez-vous sur une île déserte ? Ça vaut le coup de se poser la question. Une fois éliminés les objets de survie tels que les allumettes, le couteau, les couvertures, etc si vous deviez emporter avec vous 5 objets avec vous lesquels emporteriez-vous ? S’il fallait en sauver 5 des flammes, vous garderiez quoi ? Dans les commentaires sous le #indispensable, notez moi votre sélection, ça m’intéresse !

Se dépouiller pour s'enrichir

J’aime régulièrement relire « L’art de la simplicité – Simplifier sa vie, c’est l’enrichir ». Ce livre de Dominique LOREAU je l’ai découvert lorsque j’étais étudiante – ah, ce temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître 😉  – Il m’a fallu environ 20 ans pour le vivre pleinement ce qui me fascinait dans le Japon ancestral dont l’auteur parle. La seule possession est bien loin d’une grande maison pleine de meubles et d’objets. Des pièces vides, amovibles grâce à leur cloison, une natte au sol pour dormir, un bol, une paire de baguette et des getas (sandales de bois). Tout tient dans un baluchon et permet de se concentrer sur l’esprit, le moment présent plutôt que de se répandre sur le passé des objets qui les entourent. Posséder ces seuls objets vous rend plus riches que tous les trésors des grands rois. Moi qui avait été élevé dans la contemplation des richesses de notre patrimoine français dont les grands de l’histoire ont parsemé nos paysages de châteaux et de trésors plus beaux les uns que les autres, j’étais admirative, envieuse de la sobriété de ces riches hommes du pays du soleil levant. Mais à l’époque, je reste convaincue que mon bien être intérieur est synonyme d’un intérieur confortable, richement décoré et rangé comme un catalogue d’ameublement. Un tel dépouillement m’est alors impossible. Ma route a croisé celle de Léonard de Vinci, Pierre Rahbi, Maria Montessori, Socrate, Bouddha, Mère Thérésa. Autant d’illustres représentants de ce que le dépouillement peut offrir de meilleur. Ces illustres humains nous ramènent tous à la réalité de notre condition humaine, à notre place parmi les animaux, les êtres vivants de cette planète, notre besoin essentiel de communier avec la nature plutôt que de l’épuiser et la détruire.

La santé dans tout ça ?

L’être humain pour être sain de corps et d’esprit doit vivre dans un environnement en lien avec ses besoins premiers ni plus, ni moins. L’accumulation d’objets nous éloigne de nous-même en nous rendant esclave du temps, de l’argent que nous devons leur consacrer. Vider nos placards, nos maisons, nos vies c’est un acte de santé fort ! C’est avoir une meilleure santé mentale et une plus grande espérance de vie. Sans tous devenir des moines tibétains, cela vaut la peine d’y réfléchir.

Je suis depuis 2019, Vicky PAYER sur son site https://vivreavecmoins.com/

Cette jeune québécoise nous explique comment elle s’est tournée vers le minimalisme au départ pour rembourser une dette très importante. De fil en aiguille, elle nous livre les bienfaits pour sa santé en changeant sa façon de vivre, son activité, sa vie professionnelle. Aujourd’hui bien plus épanouie et en meilleure santé que lorsqu’elle a commencé par nécessité financière son parcours minimaliste, elle est la preuve vivante que le minimalisme est un atout santé certain.

Moins d'objets, moins de charge mentale

La charge mentale est un fléau du 21ème siècle, particulièrement pour les femmes, qui finit régulièrement en burn out. Notre cerveau traite aujourd’hui autant d’informations en une journée que nos aïeux vivant en 1800 en traitaient en 100 ans ! Notre cerveau n’est pas conçu pour traiter de manière consciente autant de stimulations. Nous vivons donc en pilote automatique 99,90% du temps ! Alléger notre environnement, c’est alléger notre cerveau ! Le mot clutter, qui veut dire « encombrement, fouillis, désordre » vient du mot clog qui signifie « caillot ». De même qu’un caillot peut perturber la circulation sanguine, le désordre bloque le bon fonctionnement d’un intérieur. » Dominique LOREAU – L’art de la simplicité – Simplifier sa vie, c’est l’enrichir

Maria Montessori décrivait très bien le besoin du petit humain d’évoluer dans un environnement sobre, épuré du superflu pour voir naître chez lui le calme et la concentration. Un enfant dans un espace saturé d’objets va simplement s’agiter passant d’un objet à un autre sans jamais se poser. L’être humain est construit pour apprécier les détails minutieux avec tous ses sens. Cinq sens en éveil qui scannent l’environnement chaque seconde de tout ce qui l’entoure, voilà le point de départ de notre saturation quotidienne, l’origine de notre fatigue permanente. Si vous pouvez aisément prendre le temps de goûter, sentir, toucher, écouter et voir quelques objets, cela devient mission impossible avec des dizaines d’entre eux.

Alléger notre emploi du temps

Si on réfléchit, savez-vous combien de temps par jour vous prenez pour nettoyer, ranger, réparer, remplacer vos objets et vos biens ? Si vous deviez compter les objets qui vous entourent de la plus petite cuillère au fauteuil, combien y en a t-il selon vous ? Si comme moi, vous êtes découragés à l’idée de les compter ou les lister, c’est qu’il y en a encore trop ! Pourtant, depuis 18 mois maintenant je vis avec ma famille en habitat nomade. Nous sommes passés d’un appartement de 100m² à un habitat de 10 m². Nous avons vendu, donné et jeté (ce qui n’était plus utilisable de quelque manière que ce soit) 90% de nos biens. Constater la quantité de ce que cela représente m’a mis les larmes aux yeux. Comment 4 personnes peuvent à ce point porter atteinte à la planète sans même s’en apercevoir. Pourtant, nous faisions déjà de notre mieux pour trier les déchets, éviter les achats impulsifs, favoriser le vrac, le frais, le local. Aujourd’hui sur les 10% qui nous restent, 7% sont stockés et utilisés une à deux fois par an au mieux, parfois jamais depuis 18 mois. Et même dans les 3% que nous promenons chaque jour, nous pourrions encore faire du tri. Alors qu’il me fallait une bonne journée par semaine pour faire mon ménage, mon rangement, le linge, … aujourd’hui 30 à 40 min par jour suffisent amplement pour une qualité de rangement et de confort supérieur, soit 4h30 par semaine grand maximum. J’ai récupéré ainsi facilement 4 à 5 heures par semaine, vous imaginez ! Du temps pour prendre plaisir à se promener, prendre soin de soi, cuisiner, lire, …Autant d’activités essentielles pour être en bonne santé.

 

Je ne dis pas que tout le monde doit aller jusque là, c’est mon expérience. On peut très bien épurer une habitat sédentaire et passer ainsi moins de temps à se préoccuper de tâches quotidiennes qui encombrent notre esprit et notre emploi du temps.

La sobriété dans l'assiette

Lorsqu’on épure son environnement, c’est pour un mieux être de l’esprit, désencombrer l’assiette c’est épurer le corps, l’alléger d’un travail et d’un poids inutile. Revenir à une alimentation saine et simple, en évitant les recettes sophistiquées, les restes et le gaspillage alimentaire. Si l’on parle du « bol alimentaire » en médecine, c’est parce que la taille moyenne d’un estomac adulte est celui d’un bol. Nous ne devrions jamais charger notre estomac d’une quantité plus importante que ce que peut contenir un bol soit l’équivalent d’un ou deux poings. La récurrence de l’apport alimentaire a aussi son importance. Il faut 6 à 8 heures environ pour la première phase de digestion. Nous ne devrions pas nous nourrir plus de deux fois par jour sur nos 16h de veille et jeûner pour les 8h de sommeil pour permettre une meilleur récupération du corps.

« Dans la nature, le lion ne prélève pas au-delà de ce qui lui est nécessaire. Il n’a pas d’entrepôt ni de banque d’antilopes. » Pierre RABHI, Graines de possibles, regards croisés sur l’écologie Si la moitié de la planète souffre de ne pas manger assez, l’autre moitié souffre de trop manger. Alimentation trop riche, transformée, grasse, sucrée, chimique, en trop grande quantité, goûter, collation, grignotage, notre santé souffre d’un encombrement alimentaire du corps favorisant les rhumes, rhumatismes, arthrite, stress, cancers et autre. Le corps pour bien fonctionner doit être « propre », nettoyé de ses toxines et « léger » dans le sens vide régulièrement de toute nourriture qui l’oblige à une fatigue intense de digestion permanente. Le minimalisme est une des réponses aux enjeux écologiques et de santé actuels. Utilisez moins d’objets mais de meilleure qualité, c’est favoriser les matériaux nobles, l’artisanat local, le savoir faire humain plutôt que celui d’une machine. C’est réunir le beau et l’utile. C’est choisir la qualité plutôt que la quantité. Par essence, le minimalisme respecte la planète. Une nature mieux respectée, c’est une nature moins polluée et des humains moins malades de se nourrir et de respirer la pollution qu’ils ont eux-même créée … Le minimalisme, c’est le ticket gagnant de la santé de tous et la garantie d’une alimentation de meilleure qualité !

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Alors comment franchir le pas ?

On ne peut pas passer de tout à rien en claquant des doigts, c’est un travail personnel de longue haleine mais une aventure merveilleuse ! Voici un exercice pratique et simple pour commencer en douceur. Si vous aviez l’obligation de vous débarrasser de 5 objets chez vous, des objets dont vous pourriez finalement vous passer, lesquels choisiriez- vous ? Moi, par exemple, le premier que j’ai abandonné c’est le micro-ondes, il a quitté ma maison il y a 6 ans et il ne me manque pas du tout. Et vous pourriez-vous vivre sans micro-ondes ? Dites-moi le dans les commentaires, je suis curieuse de connaître votre avis ainsi que les 5 objets que vous avez choisis.

Une fois la liste faites, passez à l’action ! Vendez, donnez, recyclez ces 5 objets et faites le point deux semaines plus tard pour savoir si cela vous manque beaucoup ou pas. Puis refaites une liste de 5 objets et ainsi de suite …

En attendant de vous lire, aimez-vous et prenez soin de vous

Julie HERVE

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Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les 5 clés d'une alimentation santé

Facilement et rapidement, sans régime, sans changer le contenu de ton assiette, sans frustration, tu gagneras en énergie, te sentira plus léger et en meilleure forme.

Depuis la nuit des temps, chaque peuple, chaque culture a instauré des grandes fêtes pour marquer les temps forts du groupe social. Aujourd’hui, dans nos sociétés occidentales nous oscillons entre les héritages des fêtes religieuses et/ou païennes et celles que nous imposent la société de consommation. Chaque famille crée aussi ses propres fêtes et ses propres rituels. Mais faire la fête avec soi même, célébrer nos actions quotidiennes n’est absolument pas appris, transmis ou valoriser sous peine d’être taxer de personne « narcissique » ou « baba cool ». Et pourtant les bénéfices pour notre santé mentale et pour le bon fonctionnement de nos fonctions exécutives sont inestimables. 

Valoriser le chemin plutôt que le résultat

Dans une culture basé sur la richesse financière ou de réussite professionnelle le système scolaire nous sanctionne par la note. Celle-ci est délivrée sur un résultat et non sur un chemin. En ancrant si fortement dans la tête de nos jeunes que la normalité c’est de travailler et d’avoir des bonnes notes, non seulement les efforts de celui qui parvient péniblement à la moyenne n’est pas récompensé mais en plus celui qui a une très bonne note considère ça comme « normal » car c’est l’attendu. On perd sur tous les tableaux la possibilité d’encourager nos fonctions exécutives (mémoire de travail, contrôle inhibiteur et discipline de travail pour ne citer qu’elles) à s’entraîner et à se perfectionner. Que nous le voulions ou non, notre cerveau fonctionne à la récompense et les réseaux sociaux et les applis l’ont bien compris. Les étoiles, les likes ou les smileys sont des récompenses virtuelles qui ont un fort impact sur notre cerveau. La bonne nouvelle c’est que nous pouvons utiliser ce même système de récompense pour valoriser cette fois le chemin parcouru, les efforts réalisés, les palliers intermédiaires d’un gros projets pour entretenir une dynamique positive et exploiter au maximum la réalité de nos compétences et de nos capacités. Car chaque difficulté rencontrée, chaque obstacle sur notre route sont une occasion de stimuler de nouvelles connexions neuronales pour trouver des solutions. Ainsi on augmente notre capacité d’adaptation. 

Comment ça fonctionne ?

Chaque fois que vous célébrez une victoire, votre cerveau libère des neurotransmetteurs qui vous motivent à poursuivre vos efforts. En célébrant chaque petite étape vers vos objectifs, vous alimentez votre propre feu intérieur et construisez la confiance nécessaire pour accomplir de grandes choses.  Maria Montessori l’avait d’ailleurs bien compris en mettant à disposition des enfants un environnement favorisant la répétition et l’autocorrection. L’enfant célèbre par lui-même et pour lui-même sa réussite en constatant sans jugement l’effort qu’il a fait pour en arriver là. Ainsi il a envie de recommencer pour se perfectionner répétant inlassablement jusqu’à obtenir le résultat qu’il s’est lui même fixer. Il faut savoir que la perfection est un lourd fardeau à porter qui alimente la culpabilité et l’insatisfaction permanente. En acceptant vos imperfections, vos erreurs, les cailloux sur le chemin vous accordez à votre cerveau la sérénité dont il a besoin pour apprendre. En permettant à votre cerveau de porter son attention sur les aspects positifs plutôt que sur les échecs vous lui offrez de se perfectionner dans le plaisir, la confiance, l’humour et la légèreté . Cet état d’optimisme nourri la confiance en soi et l’estime de soi qui permettent de faire de meilleurs choix et de mieux repérer et saisir les opportunités qui nous sont offertes. De plus identifier ses forces et ses compétences envoi le message suivant au cerveau : je suis digne et je mérite le meilleur. 

Poser chaque jour une gratitude est un bon moyen pour commencer à célébrer les petits pas. Elle transforme l’ordinaire en extraordinaire. Prendre le temps chaque jour de dire merci et de vous émerveiller devant ce que l’on tient trop souvent pour acquis c’est comme un bonbon pour le cerveau. Cette pratique régulière permet de renforcer les circuits neuronaux du bonheur et renforce l’amour de soi. Ce sentiment d’amour est une force positive puissante qui libère de l’ocytocine, connue comme l’hormone de l’attachement. Cette hormone favorise l’établissement de relations épanouissantes avec soi-même. En plus, en stimulant les circuits neuronaux de la récompense et en renforçant les liens sociaux elle améliorera la qualité de vos relations avec les autres. 


Poser chaque jour une gratitude est un bon moyen pour commencer à célébrer les petits pas. Elle transforme l’ordinaire en extraordinaire. Prendre le temps chaque jour de dire merci et de vous émerveiller devant ce que l’on tient trop souvent pour acquis c’est comme un bonbon pour le cerveau. Cette pratique régulière permet de renforcer les circuits neuronaux du bonheur et renforce l’amour de soi. Ce sentiment d’amour est une force positive puissante qui libère de l’ocytocine, connue comme l’hormone de l’attachement. Cette hormone favorise l’établissement de relations épanouissantes avec soi-même. En plus, en stimulant les circuits neuronaux de la récompense et en renforçant les liens sociaux elle améliorera la qualité de vos relations avec les autres. 

Alors on n’hésite plus et on passe à l’action : célébrer vos petits pas et remercier pour ce qui est sans attendre. Vous mériter le meilleur ! 

 

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